À toi, petit frère, petite sœur de calvaire.
À toi compagnon de route. Nous ne nous connaissons pas, pourtant j’ai parcouru un bout de chemin commun au tien. Une folle route, un sentier escarpé, dangereux, suicidaire.
Je m’en suis échappée. J’ai trouvé une belle allée fleurie, bordée de joies, de simplicité, de petits bonheurs.
La Boulimie, l’Anorexie, je les ai laissées derrière moi, au fur et à mesure de mon ascension vers le sommet de ma liberté.
Le symptôme n’est plus. La face visible de l’iceberg a fondu. Le plus dur est en cours. J’apprends à me réapproprier l’estime et l’amour de soi, la confiance en l’Autre, l’indépendance de l’Autre.
J’apprends à combler mon vide, à respirer seule, sans aspirer l’Autre.
J’apprends à marcher, à devenir indépendante, à faire avec ce que je suis, à m’apprivoiser, à exister sans hurler.
J’apprends à vivre.
Lis-moi, puise ce dont tu as besoin. Tu n’es pas seul. Crois-en toi et surtout crois en la vie.
À vous les accompagnants de ces personnalités si particulières, si invivables et pourtant si fragiles, glanez dans ce que peuvent vous apporter mes quelques notes.
Mais surtout, pensez à vous, respectez-vous.
Ne peut être aidé que celui qui accepte de l’être.