Sociologie

Sociologie du milieu carcéral

Le milieu carcéral questionne. Les lourdes portes d’entrée angoissantes cachent dans l’imaginaire collectif un monde perdu, glauque, sombre, angoissant ...
Stéphane Méry témoigne des relations humaines au sein de ce microcosme social où médecins, plombiers, enseignants, maçons, infirmiers, cuisiniers, surveillants et détenus se côtoient, se craignent, s’apprivoisent. Chacun a un rôle, chaque rôle répond à un système d’interactions où représentation symbolique et pouvoir se conjuguent.
L’auteur, docteur en sociologie et en sciences de l’éducation, a enseigné dix ans en centre de détention. Il détaille, explique et justifie sa méthodologie d’enquête. L’enseignant, analyse également la salutaire pratique du sport. Tel un ethnologue, il livre ses observations, décrit son quotidien pour nous faire découvrir l’intimité de la vie carcérale.

Avec «Témoignage d’un prof en prison » Stéphane Méry signe son deuxième ouvrage sur le sujet.

Du judéo-bolchevisme à l’islamo-gauchisme
confusions et amalgames

Des confusions et des similitudes qui ne sont pas seulement une coïncidence ou un faux synchronisme dans le monde des idées et le champ des débats. Le parallèle entre le judéo-bolchevisme et l’islamo-gauchisme est bien plus discutable d’un point de vue conceptuel, historique ou immédiat qu’une simple correspondance de deux situations historiquement distinctes dans le même rejet de l’Autre. L’ouvrage met en perspective les mobiles et les causes des conflits communautaires et sociétaux avec leur prolongement sur la scène politique et médiatique. Le parallèle établi entre le judéo-bolchevisme et l’islamo-gauchisme porte nécessairement en lui-même sa propre contradiction si d’une part, il est pensé et structuré pour mener un combat politique exclusivement au nom d’une conception de la relation humaine déifiée dans la rhétorique qui l’oralise et l’action quelle provoque si d’autre part, il incarne dans son processus la forme d’une expression socioculturelle et d’une perception ethnico- raciale négative de l’« Autre ». Enfin, que reste- t-il du principe de la tolérance humaine si dans son essence et sa finalité il est inscrit dans le cadre d’un affrontement de systèmes de valeurs symboliques interprétés –[indépendamment de tout jugement de valeurs positif ou négatif ]-, à travers le prisme d’une vision historique d’un monde statique, et non d’un monde en mouvement permanent ? Dans sa globalité et complexité ce parallèle interpelle et ne laisse pas libres les acteurs du champ religieux, ni ceux qui opèrent sur le terrain politique ou médiatique, et moins encore ceux qui opèrent sur les trois tableaux à la fois.

Ali Boukebous est l’auteur de plusieurs ouvrages. Économiste de formation, il est diplômé en Sciences Politiques (IEPG), certifié en démographie, et ancien élève de 3ème cycle de l’EHESS (Paris). Chercheur indépendant, il est membre de la Société des Gens de Lettres (SDGL) de Paris.

En se démarquant des essais aux allures de thèses universitaires à destination exclusive de publics érudits, Un Africain révolté se veut une modeste lecture de la situation sociale, économique et politique de l’Afrique noire, soixante années après son « indépendance ». Ce tableau, évidemment non reluisant, suscite l’interpellation de tous : des jeunes aux hommes d’État en passant par les dignitaires religieux et les intellectuels devenus, à quelques exceptions près, des intellectuaires. Parce que le désespoir ne doit jamais nous habiter, cet ouvrage refuse d’être interprété comme Le livre des Lamentations du peuple noir, et propose plutôt des pistes de renaissance. À l’instar du Discours de la servitude volontaire, il nous invite d’abord à interrompre cet orchestre qui a par trop chanté que l’Occident est la mère de tous nos maux. « Soyez résolus de ne servir plus et vous voilà libres. »
Ensuite, Un Africain révolté nous enjoint d’écouter Kwame Nkrumah : « Africa must unit. » Mais ce disant, aucune allusion n’est faite à l’Union africaine dans sa forme actuelle, car les Africains rêvent d’une nation nouvelle et ils savent, autant que Jean Pliya, que « la construction d’une nation nouvelle exige la destruction de certaines reliques du passé. » Trop agonisante, l’Union africaine appelle à une euthanasie. Il est temps de défricher cette misère et d’y semer la graine de l’espérance : la Fédération des États d’Afrique.

Bi-N’kokou Ferrody Chetan est ingénieur de recherche et prépare actuellement une thèse de doctorat en mécanique des matériaux à l’Université Bretagne Sud. À l’École polytechnique d’Abomey-Calavi, il milita au sein de la Fédération nationale des étudiants du Bénin. Il entend désormais contribuer à la réflexion sur les questions majeures de l’Afrique.

Cet essai, écrit pendant les évènements du « Hirak », ce mouvement révolutionnaire qui a balayé le régime de Bouteflika en 2019, nous brosse un portrait franc et sans tabou de la société algérienne, en remontant aux sources des malaises et sentiments d’injustice qui ne cessent de provoquer des remous.
Phénomène social omniprésent et aux contours hybrides, « El Hogra » fait partie du quotidien des Algériens depuis des décennies et semble faire écho à l’histoire violente qu’a traversée l’Algérie, notamment à l’impact du colonialisme dont il s’agira d’évoquer les séquelles.
L’étude aborde diverses questions d’ordre politique, de problématiques liées à la sexualité et aux traditions. En partant des ruelles de la ville de Constantine, cette cité deux fois millénaire de l’Est algérien qui résiste tant bien que mal au temps, El Hogra, l’apartheid algérien, dénonce par une critique acerbe et radicale les fondements violents et discriminatoires sur lesquels reposent certaines pratiques en cours dans ce pays.

Karim Zakaria Nini est docteur en littérature comparée de l’Université de Montréal et également titulaire d’un doctorat en littératures francophones de l’Université Constantine-1 (Algérie). Il quitte l’Algérie pour le Canada en 2015, au lendemain du quatrième mandat du président Abdelaziz Bouteflika. Il est le fondateur et le rédacteur en chef du site d’analyse et d’information Algérie Intelligence (algerieintelligence.com).

À l’heure où resurgissent les nationalismes inclusifs, donc le populisme à l’ouest, le sud, fragmenté, voit comme un délit son déni d’immigration.
Cependant, les routes maritimes, fluviales, terrestres, puis aériennes se sont, de tout temps vu parcourues par des migrants, foisonnant, s’étendant, colonisant le globe, répondant à cette nature de mouvement qui a toujours guidé les peuples de la terre.
Si l’immigration fait partie de l’histoire et constitue le futur des sociétés, jamais cela n’avait semblé aussi anarchique, récurent et invasif !
Il demeure néanmoins l’accueil qui est réservé aux migrants, en plus de la gestion mal maîtrisée de cet accueil dans cet Ouest vers lequel ils convergent dans des conditions tant éprouvantes, mais aussi où ils basent tous leurs espoirs.
Dans le même temps, ils s’imposent le devoir de résistance, au devant des injustices rencontrées sur leur chemin.
Sommes nous prêts à relever ce défi qui, plus que jamais d’actualité, se dresse devant nous et auquel nous devons faire face, en dépit de tout ?

Régine Chardon, de formation littéraire, romancière, née à l’île département de la Martinique, a sillonné les Antilles, l’Europe et l’Afrique, et elle nous plonge au cœur de ce sujet de la migration tant décriée, qui fait fuir les uns, et se barricader les autres.
Elle dépeint avec réalisme l’actualité de faits authentiques, nous tient en haleine, tout en citant ses prédécesseurs sur la question.

Femmes, corps et culture : ce sont les principaux axes de réflexion de cet ouvrage. Au déclin de la société patriarcale, les femmes sont au centre d’une problématique existentielle, culturelle et psychologique entre Avoir la féminité et Etre féminine. Ce livre est une investigation clinique sur les implications psychologiques inhérentes à la construction identitaire des femmes en rapport avec le corps féminin. Que devient l’identité du corps féminin à l’ère de l’interculturel ?

Hakim Ben Romdhane est psychologue clinicien et docteur en psychologie clinique et pathologique. Il travaille comme psychologue à Internationaler Bund à Berlin-Brandenburg. En se basant sur ses travaux qui s’inscrivent dans le champ de la psychologie clinique interculturelle, il a publié en 2016 «Femmes en otage». L’auteur est aussi un romancier Tunisien.