L’apologie de la recollection
Il s’agit ici avant tout d’un recueil d’aphorismes, sous forme de pensées plus ou moins brèves, donc. Certes on pourrait y voir un journal intime de réflexions mais ce n’est tout au plus qu’un art de la subjectivité dans une neutralité qui prend le qualificatif d’objectivité. Autrement la thématique est très large allant de la psychologie à l’ontologie en passant par l’art que je départagerais en trois catégories : la poétique, la rhétorique et une forme d’art un peu plus théorique qui, d’un point de vue onirique (du rêve), est plus contemplatif et, d’un point de vue plus abstrait redevient à la fois prosodique et rhétorique. C’est à partir de là que se meut en figure la dispute classique entre la prosodie et la rhétorique où la métrique de la première permet les alternatives possibles de la seconde. C’est ainsi que c’est à partir du rythme que se met en branle la véritable justification de l’interprétation à partir d’une réitération de la poétique. Finalement il s’agit ici d’un art d’inspiration personnel qui ne prétend qu’à rendre une harmonie de ce qui à travers ces pensées que sont ces aphorismes ne tend qu’à toucher plus ou moins l’ésotérisme mais sans tomber dans l’occultisme.
Armand De Lesquivir est essayiste, poète et nouvelliste. Il compte à son actif deux recueils de poèmes, une pièce de théâtre et un roman de science-fiction. Il a été, par ailleurs, lauréat de plusieurs prix littéraires.