Les excellents rapports que vous entretenez avec certains de vos collègues de bureaux dépassent largement la simple relation professionnelle, ils vont même au-delà de la complicité intuitive, fondatrice d’un esprit d’équipe. La proximité, la confiance, la connivence, enrichies au fur et à mesure ont forgé entre vous un lien subtil plus solide. Nul doute : on peut compter sur une loyauté sans faille. … Tout au moins le croyez-vous… Mais quel avenir pour cette fringante affinité ? Qu’advient-il de cette intelligence lorsque l’un des deux quitte l’entreprise ?
C’est cette expérience que j’ai vécue à mon départ en retraite et qui est à l’origine de mon analyse sur la nature de ce rapport particulier que chaque salarié sollicite quotidiennement. Je restitue nombre d’anecdotes de mes expériences passées, que je tente d’étayer en convoquant des philosophes et des penseurs intemporels dans la profondeur de leurs réflexions sur le comportement individuel en groupe. J’explique les attitudes décevantes que j’ai rencontrées par l’ambivalence de la nature de cette fameuse relation professionnelle, miroir des contradictions de notre personnalité selon que l’inspire une orientation rationnelle ou une pulsion intuitive. De cette perpétuelle ambiguïté peuvent naître mesquineries, jalousies, harcèlements ou conflits sociaux dans l’organisme. Pourtant les manuels de management classiques ne font que survoler ces influenceurs primordiaux alors que, selon moi, ils constituent les moteurs ou les freins fondamentaux à toute motivation !

Yves Dollinger né à Strasbourg le 01/04/1951. Marié, trois enfants. Ingénieur, successivement responsable de la qualité, directeur d’usine puis directeur industriel dans des entreprises des secteurs du bois ou du bâtiment. Il a parallèlement développé des compétences d’auditeurs dans les domaines qualité et environnement. Passionné de montagne, d’ornithologie et d’opéras lyriques.