Basay, Riek, Hillel … et bien d’autres sont tous de jeunes gens remplis de rêves et portés par la bravoure et des certitudes. Mais ils sont nés là où le soleil a pris le pouvoir sur la pluie, là où l’astre brûle tout ce qu’il chauffe, là où la végétation a tiré sa révérence, et où la sécheresse célèbre son indécente victoire sur les vies. Et ils sont aussi, hélas, nés là où les triomphes des seigneurs de la guerre ont forgé des caractères pour l’exil… Aller affronter la mer Méditerranée, le meilleur horizon, quoi qu’il en coûte.
Il leur faut alors partir, souvent partir lorsque la vie ne vaut pas plus que la mort…
Entassés comme du bétail, ils ont quitté Khartoum à bord de véhicules couleur sable. Leur traversée du désert soudanais puis libyen est une succession d’obstacles et de dangers. Mais Riek, Hillel, Milyah et leurs compagnons de route ne s’attendent pas à ce que tant d’efforts, tant de sacrifices faits jusqu’ici soient subitement compromis.
Enfermés et retenus contre leur gré, les jeunes aventuriers engagent une intense discussion, un huis clos. Dans cette pièce mal éclairée aux murs grisâtres se jouent peut-être leurs destins... L’intransigeance d’un groupe de fanatiques dont ils viennent de croiser le chemin, près de la localité d’Al-Awainat, met leurs convictions à rude épreuve.

Dans ce roman l’auteur épouse de manière sinueuse, mais exploite avec talent, un thème qui lui a été soumis par son ami Suisse lequel, ayant longtemps séjourné dans cette région, la corne de l’Afrique, n’a plus jamais su rester indifférent aux épreuves de la vie qu’affrontent les Hommes de cette partie-là du monde à la géographie et à l’histoire assez singulières.