En France 700.000 enfants sont victimes de harcèlement scolaire, dont la moitié de manière sévère. C’est à l’école primaire et au collège que le harcèlement est le plus fréquent. Un enfant sur dix souffrirait de ce qu’il subit de ses camarades de classe entre les murs de son établissement scolaire. La plupart du temps, la jeune victime honteuse s’enferme dans le silence. Si votre enfant était dans une telle situation, vous seriez peut-être la dernière ou le dernier à le savoir.
En vaccinant toute la jeunesse en formation contre l’indifférence, on l’éduque et on la prépare pour un avenir basé sur davantage de solidarité. Si aucun cours d’humanité n’est dispensé dans nos écoles, il n’en reste pas moins que c’est un devoir pour toute personne responsable d’apporter tout ce qu’elle peut en la matière.
Rien n’accable davantage un enfant, et même un adolescent, que la conscience d’avoir mal agit. Au contraire, rien ne les rend plus heureux que le sentiment d’être une belle personne. Il serait temps de réhabiliter la gentillesse. Aujourd’hui, lorsqu’on dit d’une personne qu’elle est gentille, c’est presque la traiter d’imbécile. Cette attitude nuit gravement à la construction d’un socle de valeurs chez nos adolescents, et même chez certains adultes.
L’humanité de nos élèves n’est pas au programme, mais elle transcende tout. Il est temps de lui accorder la place qu’elle mérite au sein de l’Éducation Nationale.

Tiné Raynal, fils d’un instituteur et d’une institutrice, professeur agrégé d’EPS et chevalier des palmes académiques, a passé 26 ans dans un collège de Provence. Il nous livre son expérience en matière de lutte contre la violence en général et le harcèlement en particulier. Sa stratégie originale et les six actions d’envergure qu’il décrit avec précision pourraient inspirer parents, enseignants, cadres de l’Éducation nationale, et toutes personnes soucieuses de trouver une solution à ce fléau.

Notre époque est marquée par une crise morale qui interpelle les parents dans leur mission éducatrice. Stigmatisés à tort ou à raison comme démissionnaires, la plupart sont en recherche de repères pour s’assumer et assumer l’éducation de leurs enfants. C’est une mission qui, lorsqu’elle est bien comprise, les conforme à la Sagesse divine. Elle est surtout une œuvre de longue haleine, où les parents, à l’écoute de la Parole de Dieu et de l’enseignement de l’Église, aident leurs enfants à grandir dans l’attrait pour le bien et l’authentique amour. La croissance harmonieuse des enfants fait appel aux valeurs d’humilité, de serviabilité, de partage et de pardon que les parents sont appelés à transmettre par leur présence attentive, bienveillante et rigoureuse.

Renaud LALÈYÈ est prêtre catholique du diocèse de Porto-Novo (Bénin). Il est actuellement en mission d’études à Strasbourg (France). Son ministère en tant qu’aumônier et censeur dans les collèges catholiques de son diocèse l’a rendu sensible aux questions de l’éducation des enfants.

Écrire pour lutter contre le temps et l’oubli.

La feuille blanche remplace quelquefois le divan du psychanalyste pour un écrivain. L’écriture d’un livre relève souvent d’une alchimie entre ce qu’on a vécu et ce que l’on souhaite raconter. Tout individu, aussi ordinaire soit-il a une histoire à partager.
De 1949, année de ma naissance, à nos jours, le monde a connu tant de bouleversements et de changements qu’il m’a paru important de dire que je les avais vécus.

Diplômé en psychologie et en journalisme, Mohamed Benmokhtar est l’auteur de cette première œuvre littéraire sous forme d’autobiographie. Issu d’une famille de sept enfants, l’auteur est né en 1949. Il a quitté la ville où il a grandi, Oran, en 1970, puis a vécu entre l’Algérie et Strasbourg, la ville de ses études universitaires, jusqu’en 1978. Il vit désormais en région parisienne auprès de sa femme et de ses trois enfants.
Passionné de football, il parle volontiers de son expérience dans ce sport. De l’ASMO son club de cœur, du MCO avec lequel il a été champion d’Algérie en 1971, et de l’ASO Chleff, où avec son frère Mustapha, il a laissé un bon souvenir et de nombreux amis.
En relatant son histoire dans « La traversée d’une vie », Mohamed Benmokhtar a voulu apporter le témoignage d’un homme qui a fait sienne une double culture vécue comme une richesse inestimable.