Une si discrète gloire
L’activité professionnelle occupe une partie substantielle de l’existence et l’influence grandement, sans qu’on puisse pour autant nier notre propre influence sur celle-ci. Être en symbiose ou en dysharmonie avec le métier exercé ou le milieu professionnel nous impacte profondément.
Dans nos sociétés à dominante matérialiste, laïcisée, la spiritualité est réputée relever de la sphère privée, aux frontières parfaitement indistinctes. Est-ce à dire qu’il n’y aurait dès lors aucune interaction entre la vie intérieure et l’activité extérieure ? Certes non. Écarter tout prosélytisme indésirable, sauf celui de la dogmatique managériale, ne supprime pas toute confrontation entre les aspirations spirituelles et les injonctions de l’environnement professionnel.
Ce récit est autobiographique ; c’est un témoignage. Il questionne la hiérarchisation de ce qui nous meut selon notre propre orientation intérieure. Il n’est pas un plaidoyer, mais il exprime un positionnement. Si le monde de l’entreprise nous incite parfois à choisir entre le nécessaire et le contingent, l’expérience intérieure invite à dépasser toute dualité et à agir en fonction de ce que nous savons de notre origine et de notre destination finale. Ce faisant, ce récit s’adresse à tous les anonymes du monde du travail, aux héros embusqués à la gloire discrètement flamboyante.
Éric Unger a occupé plusieurs postes en gestion administrative et financière avant de devenir formateur pour adultes. Parallèlement, il a publié trois recueils de poésie (Pacte de Présence, Lacydonia, Rubedo), rédigé des articles pour des revues d’herméneutique. Il est actuellement responsable de la rédaction de l’une d’entre elles (Liber). Retraité depuis peu, il se consacre à l’écriture.