L’art de l’ombre

Dans L’Art de l’Ombre, Florence L. Dickler nous renvoie à la réalité des cités dans les années 90. On y retrouve l’enfer d’un déterminisme social qui, hélas, demeure toujours d’actualité. Depuis ces bas-fonds, un clair-obscur illumine le personnage principal : Christophe, dont la trajectoire semble avoir défié les lois de la nécessité pour le mener dans le cocon douillet et bourgeois d’une vie de famille. Mais ce nid s’avère fragile pour ce médecin urgentiste. Son dévouement au travail l’éloigne peu à peu de sa femme. C’est aussi dans le cadre de son activité professionnelle que se produit un événement qui va bouleverser son quotidien. Comme dans la «vraie vie», il est difficile de s’arracher définitivement de ses racines. Le hasard va ainsi le rattraper par le bras et les fantômes de son passé s’empresseront de s’y agripper. S’ensuit alors une descente en apnée dans les profondeurs de vérités trop longtemps cachées. Témoin involontaire ou coupable dans le délit d’un déni ? Christophe va devoir faire face à sa vie...

Bretonne de naissance, Florence L. Dickler a tout d’une âme transatlantique : si son parcours professionnel l’a menée à vivre dans plusieurs pays européens et au Maroc, c’est avec les Etats-Unis que l’auteure entretient une relation privilégiée. Elle y a obtenu un MBA et a ensuite dirigé le département des langues étrangères de la prestigieuse université new-yorkaise The New School (lieu fabuleux des arts et du design où sont passés des artistes aussi divers que Jack Kerouac, Tennessee Williams, Edward Hopper, John Cage, Marlon Brando, Marc Jacobs, etc.). Amoureuse de cet éclectisme artistique, Florence L. Dickler dirige aujourd’hui le campus parisien de Parsons, qui fait partie de The New School, et elle partage sa vie entre les Etats-Unis et la France.