«Un jour, je n’aurai plus besoin de rien car j’aurai tout. Et un jour, mon cœur s’ouvrira comme une fleur, sans qu’il soit utile de tirer sur sa tige, juste en lui laissant le temps nécessaire de déployer ses pétales au soleil. En attendant, ma tête rebondit dans l’évier, j’entends très nettement le bruit de ma mâchoire qui se brise. Ma fille dort là- haut, pour une fois elle n’assistera pas à la violence de son père. Mais bientôt, elle va se réveiller.»
L’auteur aborde ici deux thèmes tabous : un instinct maternel contrarié et l’alcoolisme au féminin. S’en suit une relation mère-fille fusionnelle puis conflictuelle dans un environnement familial déficient suite à un premier drame survenu très tôt. Un parcours chaotique, des violences conjugales, l’enchaînement de mauvais choix et des tragédies récurrentes jusqu’à une prise de conscience radicale en milieu de vie qui pousse l’auteur vers le développement personnel jusqu’à devenir elle-même thérapeute. Les portes de la spiritualité s’ouvrent en troisième partie offrant ainsi un éclairage sur ce chemin de vie fortement marqué par un lourd passé karmique.
Un récit d’émancipation poignant, nu, sans fard et sans concession, toujours teinté d’auto-dérision, livré ici au public à titre d’exemple majeur de résilience.
Parce qu’être mère n’est pas inné, parce qu’il faut déjà parvenir à vivre, soi,
Parce qu’il y a des forces qui nous gouvernent et des passages obligés,
Parce que tout est toujours possible, même lorsque tout paraît désespéré.
Maggy Forestier traverse la première partie de son existence à la limite du renoncement. Autodidacte, elle accède cependant facilement mais à force de douleurs à des postes à responsabilités dans la communication et le management pour décider brusquement, prise d’instinct de survie, de recommencer une nouvelle existence à zéro dans un pays étranger. Elle y découvrira pleinement le sens du mot «vie».
Ceci est son histoire.