La face cachée du crépuscule

Max est issu d’une famille modeste. Il étudie les sciences politiques à l’académie de St-Pétersbourg, en Russie, pendant les années troubles qui précèdent la grande Révolution d’octobre 1917 et la fin de l’empire des tsars. C’est à cette époque qu’il rencontre Lev, le prince héritier du Toutamenistan, son pays d’origine. De cette rencontre entre les deux étudiants naît une véritable amitié.
Lorsque meurt son frère Lev, Gulnora une jeune reine accède au trône ; Max est désigné régent. Dans une ambiance de spéculations et intrigues, Ayméri un autre ami de Max va jouer un rôle majeur dans le changement de régime.
Devenu le premier président de la jeune République d’Asie centrale, alors qu’il a déjà épousé la reine Gulnora, Max est assassiné. La vérité s’est évanouie mais des coupables sont désignés… Quelques années plus tard, lorsque meurt Aymeri qui lui a succédé, des langues se délient, les clés de l’intrigue cèdent.

Hygnas Embvani signe ici un récit à suspense qui lie ingrédients du polar et drame politique. Il donne naissance à un personnage intrigant faiseur de rois mais aussi capable de réduire des hommes puissants au rang de valet. Il nous entraîne au Toutamenistan, un petit pays coincé entre l’Ouzbekistan et le Kirghistan, en Asie centrale, aux frontières de la Russie éternelle. En réalité, ce pays, le Toutamenistan n’existe pas ; il est le fruit de sa création littéraire... C’est ce choix qu’il s’est imposé pour se rendre complice d’une histoire, celle qu’il nous propose et qui n’en est pas moins en osmose avec l’Histoire réelle, celle de l’entre deux-guerres.