« Ce livre est très librement inspiré de l’histoire des quatre dernières années. Mon interprétation de cette histoire, passée au prisme déformant de la mémoire et de l’esthétique. Un travail d’écriture, romancé, dont certaines scènes sont imaginaires, dont les personnages ont été mélangés, et dont la réalité n’est pas forcément celle dont le lecteur aurait pu faire lui-même l’expérience.
C’est l’histoire de ma mère, et celle de ma fille, entremêlées comme les branches d’un lierre, l’effondrement de l’une laissant place à la renaissance de l’autre. C’est l’histoire d’un diptyque, et celle de l’épreuve d’une vie. Dans les moments les plus sombres, les plus absurdes, ou les plus suspendus, ce livre s’est imposé comme une évidence. Comme une nécessité, plutôt. Celle de cesser d’étudier la frontière entre haine et maladie, et de me distancier d’une méchanceté qui n’était pas la mienne. Celle de transformer mes cris de douleur ou d’effroi en un récit, me forçant ainsi au recul. Digérer, réfléchir, comprendre, puis choisir ses mots avant de s’exprimer. Sublimer les difficultés, la cocasserie, la perte de sens souvent, en une production artistique, en faire un projet. C’était le seul moyen d’aller de l’avant : utiliser ce terreau pour créer. » A. Osdoit
Entre le suicide de sa mère, et la maladie de sa fille, Anne explore un quotidien bouleversé, fracassé mais bien réel. Loufoquerie, rires malgré tout, parfois une lueur fugace qui éclaire le cauchemar, et toujours une légèreté digne d’un premier ministre connu pour ses bons mots. La route est droite, mais la pente est forte.
Anne Osdoit a grandi entre Paris, Londres et Bruxelles, avant de faire des études d’ingénieur dans le domaine biomédical aux Etats-Unis. Elle travaille dans le monde de l’innovation en santé, qui la passionne. Elle a la quarantaine, et vit à Paris avec son mari et leurs quatre enfants. « Danser sous la pluie » est son premier livre.